MAROC SPIRITUEL

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De nos jours le besoin de sens et de ressourcement spirituel devient de plus en plus tendance. Une expérience spirituelle permet de se déconnecter de son quotidien pour aller à la rencontre de soi-même, et donner un sens à sa vie.

Le Maroc est un lieu riche d’échange, où modernité, valeurs sacrées, foi, culture, nature et patrimoines s’harmonisent parfaitement.

Le royaume est connu aussi par sa longue tradition de tolérance religieuse et spirituelle comme on atteste l’harmonie de la coexistence des mosquées, églises et synagogues sur l’étendue du territoire marocain. Puisant dans cette culture millénaire, le Maroc ne cesse de promouvoir le dialogue interreligieux, Un dialogue ouvert et chantant, où la paix règne et les conflits s’oublient dans le sens d’une convivialité culturelle et spirituelle exemplaire, qui ne peut qu’enrichir notre humanité en lui redonnant sens et profondeur.

Le Festival de Fès des musiques sacrées du monde, reconnu par l’ONU comme “un événement marquant contribuant au dialogue des civilisations”, incarne à l’image de sa médina les traditions millénaires, et les valeurs de tolérance et de spiritualité́.






Fès, l’âme du Maroc

La ville de Fès est considérée à juste titre comme la capitale culturelle et spirituelle du Maroc. C’est même le cœur du royaume, son âme, son souffle spirituel. Elle en est aussi la conscience, l’histoire, le souvenir vivant. Découvrir l’âme de Fès, c’est découvrir sa personnalité, sa singularité, ce qui la distingue des autres villes traditionnelles concurrentes.







Les multiples facettes de Fès

La ville de Fès fut fondée en 789 au cœur stratégique des croisements des routes commerciales, et de ressources naturelles riches et abondantes. Les vagues successives d’immigration lui ont apportées, dès ses origines, une grande diversité culturelle. Fès a pu développer au fil des siècles une capacité remarquable pour intégrer des communautés aussi différentes que variées, notamment au niveau des obédiences religieuses. Observée sous cette perspective, Fès se manifeste en tant qu’espace où un métissage culturel s’est produit et lui a conféré cette beauté, aussi spécifique qu’intime, ce qui en a fait indiscutablement l’une des grandes métropoles du monde, ce dont nous ne pouvons qu’être fiers.










L’orientaliste Roger le Tourneau décrit les habitants de Fès comme un mélange complexe : « L’Arabe a apporté sa noblesse, l’Andalou son raffinement, le Karouanais sa dextérité, le Juif son astuce, le Berbère sa ténacité ».

Au cours de son histoire ce ne sont pas moins de trois villes, temporellement distinctes, qui se sont unies et ont évolué pour former la ville de Fès telle que nous la connaissons aujourd’hui.

Valeur universelle exceptionnelle
La médina de Fès el-Bali est certes l’une des plus grandes cités de type médiéval du monde. Elle ne représente pas seulement un patrimoine architectural, archéologique et urbain exceptionnel, mais elle véhicule aussi un mode de vie, un savoir-faire et une culture qui persistent et se renouvellent malgré les divers effets des mutations des sociétés modernes. Elle est une cité unique en son genre, un joyau universellement apprécié.

Fès est une ville-musée
Classée depuis 1980 patrimoine mondial de l’humanité, par l’Unesco, Fès est un musée d’art et de culture vivant, où cohabitent harmonieusement plusieurs activités créatives, représentatives de l’artisanat marocain dans toute sa splendeur.

La Medina de Fès en quelques chiffres :
280 hectares de superficie, 12 portes, 9500 ruelles, 9 369 maisons présentant un intérêt architectural, 9600 ateliers d’artisans, 250 édifices religieux dont 143 mosquées et 11 médersas, 300 fondouks ( caravansérails) , 3500 puits dans la Médina et…0 voiture ; la Médina est la plus grande zone piétonne du monde devant Venise.
La médina de Fès constitue un témoignage vivant d’une cité florissante ayant exercé une influence considérable principalement du XIIe au XVe siècle, sur le développement de l’architecture, des arts monumentaux et de l’aménagement urbain, notamment en Afrique du Nord, en Andalousie et en Afrique sub-saharienne..

Fès, un sanctuaire habité
Fès ne se livre pas facilement. Pour y accéder, il faut rentrer par la grande porte, à la fois visible et voilée, du sacré. Car Fès est un sanctuaire. C’est ainsi d’ailleurs que les soufis, ces initiés de l’islam, l’ont toujours appelée: la Zaouïa. Le voyageur qui venait de loin savait qu’en arrivant aux portes de la ville, c’est à son fondateur et à son saint patron lui-même qu’il demandait l’hospitalité. Pour lui, Fès est la ville de Moulay Idriss.

Aujourd’hui la ville de Moulay Idrissdans l’imaginaire collectif, est entourée de sacralité et de sainteté. Le nombre de saints qui y ont séjourné, s’y sont installés et y sont enterrés apparaît effectivement comme étant assez exceptionnel. Rares sont les grands noms du soufisme occidental qui ne sont pas passés par cette ville et qui n’ont pas un lien intellectuel, spirituel voire généalogique avec elle. Fès c’est aussi un haut lieu de pèlerinage, et de spiritualité. spiritualité. Des milliers d’adeptes essentiellement en provenance de l’Afrique sub-saharienne, visitent la médina pour le moussem de l’Aïd El Mouled (naissance du prophète sidna Mohamed) et pour se recueillir sur la tombe de Cheikh Ahmed Tijani ; l’un des grands saints de la ville et fandateur de la tariqa Tijania (une voie soufie).

Zaouia « mausoleee » de Moulay Idriss II

Situé au cœur de l’ancienne Médina de Fès, le mausolée de Zaouia Moulay Idriss II a été construit en 1717 et complété en 1824 en se basant sur un style d’architecture Alaouite. Aujourd’hui, le monument est composé d’une mosquée et d’une tombe utilisées par les habitants de la région pour les funérailles et les affaires religieuses.

L’histoire de la construction du mausolée montre à quel point il était important. Commençant par Dar Al-Quaytoun (maison de tente) quand Moulay Driss (le père) voulait construire la ville, la mosquée Al-Ashraf (mosquée des nobles) a été ensuite construite comme endroit de prière pour Moulay Driss ainsi qu’une fontaine pour les ablutions au centre du mausolée.






MOULAY IDRISS Zarhoun, LE BERCEAU D’UNE NATION…

À 30 kilomètres de Meknès, se détachent soudain du paysage deux collines qui forment les premiers versants du massif Zehroun. Là, bien accrochée à ses cailloux, s’étale Moulay Idriss, ville sainte, empreinte de spiritualité, et dont les charmantes maisons blanches forment comme un rempart autour de la zaouïa située au fond du vallon et abritant le tombeau d’Idriss Ier, fondateur du ler état Islamique au Maroc à la fin du VIIème siècle premier sultan du Maroc.

MOULAY IDRISS ET SON RÔLE AU NORD DU MAROC
Arrière-petit-fils de l’iman Ali et de Fatima, fille du prophète Mohammad, Idriss 1er, prince arabe en conflit avec les abassides de Bagdad, fait partie des AhlulBeyt (la Maison du Prophète). En 788, afin d’empêcher le massacre de sa famille, il se réfugie auprès de la tribu berbère des Awraba, établie autour de la cité de Walili, plus connue sous le nom de Volubilis et créée sur de riches plateaux céréaliers. Déclaré roi, il fonde les prémices de l’état marocain, en unifiant le nord du pays. L’université Al Quaraouiyine à Fès

« La plus ancienne université dans le monde »

Construite en 859, soit 100 ans avant l’université d’Al Azhar en Egypte, 200 ans avant Oxford au Royaume-Uni ou encore 400 ans avant la Sorbonne en France, Al Quaraouiyine est considérée comme la plus ancienne université dans le monde encore en activité par l’UNESCO et le livre Guinness des records. À l’origine de ce projet ? Une femme, Fatima Al-Fihriya. Elle était très croyante et héritait d’une très grosse fortune. Fatima s’était promis d’utiliser toute sa fortune pour construire un lieu qui servirait de référence en matière de culte et de savoir. Elle se consacre donc, dans un premier temps, à la construction de la mosquée Al Quaraouiyine en 859. Elle est aujourd’hui une des plus importantes mosquées du Maroc et possède une capacité d’accueil de plus de 22 000 fidèles. L’université d’Al Quaraouiyine proposait des enseignements dans une multitude de branches (théologie, jurisprudence, philosophie, mathématiques, astrologie-astronomie, sciences de la langue, logique…). Par cette variété et ces spécialisations, elle sera celle qui influencera le modèle des futures universités.
C’est notamment par l’extrême richesse de sa bibliothèque qu’Al Quaraouiyine a attiré dès le 12ème siècle les plus grands savants de l’époque qui ont été associé à l’université d’une manière ou d’une autre, en tant qu’étudiant, professeur ou auditeur. On citera parmi tant d’autres le philosophe Ibn Rochd ou Averroès, l’historien Ibn Khaldoun ou encore les grandes figures du soufisme tel que Ibn Arabi, mais aussi le rabbin Maïmonide ou encore Gerbert d’Aurillac, futur pape Sylvestre II pontifié à Rome en 999. L’influence d’ Al Quaraouiyine s’est faite ressentir du Maghreb à l’Europe, de l’orient à l’Andalousie.
C’est également la première université au monde à inventer des chaires et des diplômes scientifiques spécialisés. Elle possède une immense bibliothèque qui conserve encore
plus de 30 000 œuvres, parmi lesquelles quelques exemplaires rares et des manuscrits uniques au monde.

Les Medersas -écoles supérieures- de Fès les sièges du savoir et du sagesse

Ces prestigieux édifices qui constituent un témoignage vivant du passé intellectuel et scientifique de la cité Idrisside, ont été conçues notamment par les sultans mérinides. Les Médersas de Fès ont joué au fil des siècles un rôle capital dans la diffusion du savoir, des sciences et d’épanouissement des arts décoratifs du Maroc.
La création de ces bijoux architecturaux de qualité est un phénomène qui a vu le jour vers la fin du 13ème et durant le 14éme siècles et qui s’est développé par la suite jusqu’au 17ème siècle. L’architecture de ces somptueux édifices et leur décoration, dont la qualité rivalise avec de grands monuments en Orient et en Andalousie, témoigne des grandes réalisations de l’époque sur le plan artistique au Maroc. Les Medersas les plus célèbres et les plus visitées de la cité du 14ème siècle sont Seffarine, Attarine, Mesbahia, Sahrij, Al Bouânaniya et Fès-Jdid et celle du 17éme siècle, la Medersa Cherratine qui garde les mêmes missions que ses anciennes homologues.

Le Maroc, haut lieu des Marabouts et du soufisme

Le Soufisme présente une facette importante de la spiritualité au Maroc. C’est un patrimoine vivant qui s’est exprimé à la fois sur un plan intellectuel, poétique et artistique. Il a fondé un art de vivre qui s’est matérialisé par une richesse architecturale et urbanistique de haute spiritualité. Il a donné lieu à une efflorescence des arts et de l’artisanat dont le Maroc a le privilège de maintenir l’héritage vivant. Il s’agit d’un patrimoine universel commun non seulement aux musulmans mais aussi à l’humanité. Bien que s’enracinant dans la culture musulmane, elle est ouverte à la participation de toutes les cultures et de toutes les religions.


Moulay Abdessalam Benmchich Al Alami initiateur du soufisme au Maroc…

Zaouia Machichiya Chadhiliya

L’école de la Mashishiya-chadilia jouit d’une certaine universalité via son extension: Balkans, Afrique saharienne, océan Indien, Asie du sud-est, Chine, Europe et Etats-Unis.

Santiago Agrelo, l’archevêque de Tanger a confié : «Je pense que l’école Machichiya Chadhiliya est une école spirituelle dédiée à toute l’humanité. Elle est au-delà de la langue et des frontières géographiques, c’est une voie de connaissance de soi qui nous apprend le respect.

La filiation des Chorfa AlaWiyine et Machichiyine remonte à Cheikh Abdeslam Ben Mchich, l’un des plus éminents chioukhs soufis du Maroc, descendant de la lignée de Fatema-Zahraa, fille du Prophète Sidna Mohammed. Moulay Abdeslam Ben Mchich Alami, décédé en 622 de l’Hégire, avait acquis une grande notoriété pour son vaste savoir et pour avoir consacré sa vie au culte et au prêche, laissant un riche héritage légué de génération en génération. Il compte d’illustres adeptes, tel l’imam Abou El-Hassan Chadili, fondateur de la confrérie Chadiliya, très présente dans le monde islamique.

Cette voie nous apprend à être avec Dieu à tout instant. Elle nous prodigue les meilleures qualités que l’on puisse trouver chez les cœurs envahis par Dieu et dont le regard vivifie la foi. Il s’agit de se dépouiller de tout savoir préétabli et de lutter contre le fanatisme dogmatique, afin de se présenter à Dieu en toute humilité et pureté. Cette voie conserve son actualité soufie et contribue à la lutte contre toutes les formes d’intégrisme et d’intolérance.

Fès, berceau de la tarîqa »la voie » Tijaniya

La ville sainte abrite de nombreuses confréries soufies, dont la Tarîqa Tijaniya qui est sans nul doute, la plus notoire.

La baraka (bénédiction) d’Ahmed Al Tijani (1737 ou 1738-1815), fondateur de la confrérie, inonde la ville où il est enterré. Un sentiment de paix et de plénitude s’installe tandis que dans la nuit fassie s’élève la ferveur du dhikr, l’invocation rituelle des soufis. Natif de AïnMadhi, en Algérie, aux portes du Sahara, Ahmed Al Tijani est l’aîné d’une famille originaire de Sétif, dont la descendance avec Hassan, petit-fils du Prophète, a été établie.

Un lignage qui le destine à un parcours d’érudit comme beaucoup de notables de son temps. Après des études à l’université Al Quaraouiyine à Fès, il parachève sa formation de lettré par un pèlerinage à La Mecque. Dix années de pérégrinations riches en rencontres lui font découvrir le Maghreb et Le Caire.

De retour à AïnMadhi, son avenir est scellé par une expérience mystique qui lui confère une légitimité spirituelle plus importante que celle de son ascendance. Le prophète Mohammed lui apparaît et lui ordonne d’abandonner les voies auxquelles il s’était affilié et de suivre celle qu’il lui désigne. La tariqa tijaniya naît de cette révélation. Voulue par le Prophète lui-même, elle confère à Ahmed Al Tijani le titre de khatm al-awliyâ, « le sceau des saints ». Cette voie soufie Mais est devenue très populaire auprès de populations d’abord berbères puis africaines, auxquelles il promet le pardon des péchés, une clémence divine et une place au paradis. Cette voie soufie se caractérisant par un certain nombre de traits spécifiques, sinon exceptionnels.

Tout d’abord, ce contact direct avec le Prophète devint l’un des atouts de la nouvelle confrérie : il raccourcissait de façon spectaculaire la chaîne de transmission des fidèles, rendant ces derniers plus proches du prophète. La Tidjaniya se présentait comme la dernière des confréries, celle qui récapitulait et dépassait tous les enseignements précédents. Le prophète Mohamed avait été le sceau (c’est-à-dire le dernier) des Prophètes, Ahmed al-Tijani était, lui, le sceau des saints (khatm al-awliyâ’ ). Il se déclarait encore Ghawth( le « Secours ») . Ils sont des centaines, voire des milliers d’adeptes de divers horizons qui visitent tout au long de l’année, la médina de Fès où trônent le sanctuaire et le mausolée bâti en hommage à Sidi Ahmed Tijani. Ils y viennent à la recherche de spiritualité et de paix intérieure.